vendredi 28 mai 2010

Vivent les naïfs !

Et voilà, la majorité municipale a voté comme un seul homme contre l'avis des quelques 600 personnes à ce jour qui demandent la suspension du projet de la ZAC du centre.

Quand même, on a pu assister à une esquisse de débat lors de la séance du Conseil Municipal !
C'est nouveau alors que la plupart du temps on voit les conseillers majoritaires se comporter comme une meute lorsqu'un opposant ose critiquer la politique mise en œuvre.
Bon, ils n'ont pas pu s'empêcher, Monsieur le Maire en tête, d'interrompre à tous bouts de champs les orateurs de l'opposition. Bah, on ne se refait pas hein !

Une première chose Monsieur le Maire : on ne vous déteste pas comme vous l'avez suggéré. A trois reprises, nous avons voté avec enthousiasme pour vous. Ce que nous détestons c'est ce qu'est devenue votre politique sans partage, sans âme.

En tous cas, nous retiendrons un de vos propos Monsieur le Maire parce qu'il est plein d'un certain bon sens à priori.
Vous supposiez qu'une concertation comme nous l'appelons de nos vœux soit mise en œuvre.
Au bout de quelques mois, disiez-vous, les effectifs des acignolais en groupe de travail diminueraient (merci au passage pour la piètre opinion que vous avez de leur citoyenneté !). Vous poursuiviez en demandant si la légitimité de la dizaine d'Acignolais restant serait plus grande que celle de la vingtaine de conseillers élus au suffrage universel.
C'est le fond du débat : les élus à répétition oublient la naïveté nécessaire à la défense de la Démocratie et ne retiennent que l'objectif. Le pouvoir tue la citoyenneté.

Manifestement, comme vos prédécesseurs, ceux que vous fustigiez dans votre revue d'opposition Le Sagace, vous n'entendez plus nos paroles parce que vous vivez depuis trop longtemps en autarcie politique.
Ne plus comprendre la validité d'une pétition est symptomatique. Pourtant vous savez que c'était et que çà reste l'ultime rempart des citoyens contre l'arbitraire, la dernière étape avant les barricades parfois.

Vous avez été de ces naïfs qui voyaient la possibilité d'établir une plus belle démocratie. Aujourd'hui, la naïveté a changé de camp. Nous la revendiquons avec fierté. Nous croyons que les acignolais sont capable de décider des grandes orientations de leur ville. Nous croyons même qu'il est du rôle des élus de leur ré-apprendre à le faire s'ils en ont oublié le mode d'emploi. Quel-qu’en soit le coût en temps pour les projets.

Et puis bon sang, la naïveté c'est l'envie d'Utopies plus belles que les lendemains que vous nous promettez avec leurs cortèges de bétons colorés, leur parkings pour consommateurs pressés. La naïveté, c'est bien plus beau que tout çà.

Alors vivent les naïfs !

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