lundi 27 décembre 2010

Fallait nous demander Monsieur le Maire !

Quand on pense que vous n'avez trouvé personne, si on en croit votre interview dans le Mensuel de Rennes du mois de décembre ! Personne pour vous remplacer ! C'est vrai : si vous nous aviez demandé un coup de main, nous n'aurions pas mis en œuvre une politique « à la hussarde » comme la votre. Ce n'était donc guère possible, ça se conçoit.

Puisque c'est l'heure des bilans, avant d'évoquer l'homme qui aura marqué Acigné pendant 21 ans, deux trois précisions.


A propos de la ZAC du centre

Acigné Autrefois, s'est toujours intéressé à l'aménagement du haut bourg et cela bien avant de se déclarer publiquement contre.

Toutes ces forces qui s'opposaient et s'opposent encore à la destruction de témoins d'un élément du passé d'Acigné, n'ont appris l'ampleur des futurs dégâts que lors de la première enquête publique.

Ça paraît quand même un peu difficile de se préoccuper de quelque chose qui n'existe que dans votre tête et celles des membres de votre Bureau !

Et puis ce n'est pas simplement pour vous emmerder mais bel et bien pour refuser ce parachutage de projet qu'un collectif s'est créer à la demande de citoyens.

Mais on le sait, votre conception de la concertation est : je décide, on prépare, on passe çà vite fait en séance de CCL et zou! la majorité en Conseil Municipal. Autant dire une mascarade.

Ah oui : le millier de personnes qui a signé la pétition appréciera d'être classé dans la catégorie « lambda »

Et puis on vous remercie aussi de citer une partie des actions de sauvegarde entreprises par le Collectif de Défense. Ça montre combien nous nous sommes battus.


Salauds d'écolos !

Vous avez raison, nous ne sommes pas un groupe écologiste. Nous sommes des citoyens qui veulent un retour à une démocratie participative et qui prendront le temps de réfléchir aux meilleures solutions collectives pour l'avenir quand ils seront élus.

Comme le dit Denis Lehuger nous faisons parti du Peuple de Gauche et ne sommes pas si éloignés que çà de vos valeurs mais c'est votre méthode que nous rejetons.

Alors chez nous, des écolos, il y en a aussi. Tout comme des gauchos. Tout comme des hommes et femmes de « la société civile », vos lambdas.


A Acigné, en vélo, on dépass'ra pas les autos...

A propos des vélos : « Jamais », « totalement dépassé » « Pourquoi pas une piste pour les fauteuils roulants » Oui au fait, pourquoi pas ?

Il ne manque plus que "plutôt mourir !"

Eh ben dites donc ! Vous êtes tombé de vélo quand vous étiez petit ?


Blague à part, c'est vrai nous avons parfois des positions de principe. C'est pour rappeler que ce sont ces principes qui font les sociétés humaines harmonieuses. Comme, de toutes façons, vous ne nous avez jamais demandé nos solutions ou proposer de les travailler avec vous, çà ne peut rester que des principes à Acigné, pour l'instant.

Quand à votre analyse de ceux qui crient au manque de concertation, nous invitons les lecteurs à relire le paragraphe ci-dessus et l'article du Mensuel : çà donne effectivement une idée de votre conception du dialogue... Jamais !


Maintenant, Monsieur le Maire, permettez-nous de rendre hommage à votre parcours d'autodidacte. On ne sait pas assez le mérite de ceux qui ont poursuivis des études tout en travaillant. Chapeau bas !

Sachez que nous attendons le jour où le maire, le conseiller général, le président de la société d'aménagement et de développement d'Ille et Vilaine, le vice-président de la Métropole en charge des transports, le président de la Fédération des entreprises publiques locales de Loire-Bretagne, où tous ces messieurs aux titres ronflants auront disparus pour laisser la place à Guy Jouhier l'homme cultivé, souriant, moqueur, bon compagnon, débarrassé enfin de ses oripeaux.




vendredi 3 décembre 2010

Préformatage permanent

Il en sera donc de la culture et de l'animation, comme il en a été de l'urbanisme et en sera de l'Agenda 21. Les Acignolais seront dans l'obligation d'accepter le projet municipal qu'ils veuillent participer ou non à son élaboration.

C'était un CCL attendu avec impatience, si on en juge par l'affluence. Cet état des lieux culturel était réclamé par les acteurs du domaine, associations ou artistes. Les missionnaires de NVCCPC promettaient beaucoup par leur approche « contournante », par leurs expériences sur le terrain.
Pour une fois, des « vrais gens » avaient été interrogés.

Le Grand Éteignoir
Et... Et ?... Patatras ! La bulle s'est dégonflée.
Symptomatique de la façon dont s'est, sans doute, passée la mission, la Garde rapprochée municipale était là au grand complet.
Le Grand Éteignoir était en place, il a fonctionné.

La présentation fut terne alors qu'on l'attendait incisive. Les conclusions n'ont pas fait ressortir une quelconque spécificité acignolaise, à croire que les nombreuses associations qui se démènent sur la commune n'ont rien inventé. Les remèdes proposés ont été pour le moins « convenus »
« Des questions ?... » Et un silence de plomb sur fond de ventilation s'abat sur l'assistance...
Comment poser des questions sur « rien » ? Il y en eut quand même à propos de la place des jeunes.
Contester la méthode ou le fond ? Demander pourquoi le projet chéri des adjoints depuis quelques années, « Le fil d'eau », apparaît dans les conclusions ? Alors que les féroces bretteurs majoritaires sont dans la salle prêt à bondir sur le contestataire ?

Une petite idée
Comment imaginer que les espoirs mis dans cette équipe efficace soient déçus à ce point ?
L'explication n'a pas tardé à venir par l'intervention finale de Bernard Corlay qui a esquissé le planning des futurs travaux à propos des résidences d'artistes et d'un évènementiel : « Je ne vous cacherai pas que nous avons une petite idée »
On comprend mieux le conformisme forcé de la restitution : il fallait cadrer dans le projet municipal. Sous peine d'être mis à l'Index des maires de Rennes Métropole ?

C'est comme çà que l'Agenda 21 est trituré pour rentrer dans le moule communal. Les participants aux ateliers ont pu apprécier la méthode Chatard qui consiste à reformuler des idées en les déformants totalement pour qu'elles rentrent dans le préformatage.

On attendait beaucoup trop de cette mission. Notre déception est à cette mesure. Mais cela permet un retour aux fondamentaux.
Si nous voulons une activité culturelle vive, multiforme, « folklorisée » ou « moderniste », il faut la faire nous même.
Ne comptons sur personne et surtout pas sur les schémas surannés d'adjoints pressés.

Il y a en Acigné, des idées qui ont envie de se concrétiser, qui s'appuient sur l'existant pour aller plus loin.

Ce sont celles que nous devrons aider et qui ferons l'avenir de la Culture.

vendredi 1 octobre 2010

Les dix stratégies de manipulation de masses

Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les média. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l'éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu'à maintenir le public dans l'ignorance et la médiocrité.

PressenzaBoston, 9/21/10PRESSENZA Boston, 21/09/10

1/ La stratégie de la distraction

Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions

Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation

Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé

Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge

La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion

Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise

Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité

Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité

Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes

Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

http://www.pressenza.com/npermalink/les-dix-strategies-de-manipulation-de-masses

mercredi 29 septembre 2010

Paradoxe temporel

Ce n'est pas de la science-fiction mais presque.

Mardi 28 septembre : l'Acignolais d'Octobre arrive dans les boîte à lettres du centre-ville. Dedans, page 13, un article livrant une première analyse du Forum 21... qui se déroulera le 30 septembre.

Les Bradbury, Farmer et autres Barjavel, éminents écrivains de SF, peuvent respirer, ils ont des successeurs à Acigné.


mardi 28 septembre 2010

Question de méthode

Dès que Jean-Pierre Ledet entend le mot concertation prononcé par l'opposition, il est pris d'une crise de ricanements, comme une sorte de crise d'urticaire. Ce n'est pas du mépris... Ce serait mal...

Mais il y a peut-être une explication à çà : on ne parle pas de la même chose !


Pour Énergie Citoyenne, la concertation est d'abord un processus long : elle dure le temps d'informer les citoyens, de leur donner loisir de réfléchir, de construire et de décider.

C'est aussi un processus douloureux : les supposés beaux projets concoctés par les adjoints responsables peuvent s'écrouler comme châteaux de cartes sous les idées diamétralement différentes des citoyens.

Cette méthode qui laisse le temps au temps, qui permet au citoyen de se réapproprier son pouvoir de décision, est celle que nous mettrons en œuvre.

Elle s'appelle Démocratie Participative.


A l'évidence, les élus majoritaires ne la connaissent ni ne la pratiquent.

Allez, juste pour que vous puissiez apprendre, Mesdames, Messieurs de la majorité, faites un tour sur cet article.

Vous verrez, c'est çà la vraie vie !



dimanche 26 septembre 2010

Un vilain conte de Noël

Il était une fois une association d'amoureux des bons produits alimentaires, Les Fins Gousiers. Ces gens de goût (assurément !) organisaient un Marché de Noël en leur village.

Au fil des ans, la mode aidant, le succès vint au rendez-vous.

Aujourd'hui de nombreux exposants viennent s'y remplir l'escarcelle de monnaie sonnante et trébuchante, ravi de surcroît de ne pas payer trop cher l'emplacement.

Puis un jour, voilà que sort de terre le Triptik, structure destinée à héberger tant les manifestations culturelles que les agapes des divers clubs acignolais. A ce titre le Marché de Noël est cordialement invité à venir s'y ébattre surtout qu'il y a de la place pour recevoir nombre d'exposants et de clients d'après les écrits municipaux.
Après tout, il a été construit pour çà.

Mais un grand malheur s'abat sur nos joyeux drilles ! Le Triptik n'est pas assez grand ! La salle multi-choucroute qui devait nous durer des décennies est atteinte d'exiguïté : là où le Marché disposait de 1000m2, il n'y en a plus que 800.

Alors, ni une ni deux, (c'est là où vous allez rire... quoique...), Les Fins Gousiers, fins organisateurs, se proposent d'adjoindre un chapiteau à la structure... Le coût ? Environ 2300€ dont 1000 absorbé par les commerçants.

Et nos fiers défenseurs de la bonne chère, en fins stratèges demandent une subvention à la Mairie. Évidemment, elle sera entérinée lors du dernier Conseil Municipal, la majorité étant toujours toute d'accord (22 personnes qui pensent la même chose depuis tant d'années çà finit par faire peur... Culte vaudou ?)

Il n'est venu à personne l'idée qu'il était plus logique de rester dans la salle omnisports ?

Surtout pas ! Il faut remplir à tous prix le Triptik !


Eh oui contribuables nos frères ! On nous augmente les impôts pour faire face à la Crise, des jeunes sont à la rue, des vieux crèvent de faim, et nous allons casquer pour que des commerçants viennent vendre leur soupe.

Vous avez payé pour la Pyramide, vous allez payer pour le Sphinx.


Le pire : il semble bien que la majorité des membres des Fins Gousiers ne soit pas au courant de cette absurdité.

Maintenant tentez l'expérience de demander une subvention supplémentaire en cours d'année. On vous répondra que c'est en janvier qu'elles sont attribuées.

Et qu'est-ce qu'on fait des économies d'énergie, dont l'équipe majoritaire est si fière, avec un chapiteau chauffé en plein décembre ?


Deux poids, deux mesures ou course au remplissage ?



dimanche 22 août 2010

Réfléchissement...

"C'est en gardant le silence, alors qu'ils devraient protester, que les hommes deviennent des lâches." Abraham Lincoln

Que ce soit la couleur de nos rentrées !

mercredi 9 juin 2010

Gaza : un peuple contre un conflit

Les derniers évènements, au large de la bande de GAZA, sont intolérables. Mais que faire?
Le conflit israélo-palestinien est d'une grande complexité. C'est aussi un conflit où les passions freinent le processus de paix.
Nous allons chercher à mieux comprendre, mieux analyser la situation.
Peut-être que cette meilleure compréhension nous permettra de demander modestement à la communauté internationale d'agir dans le respect de l'identité de chaque peuple.

Nous vous proposons donc de nous rencontrer le vendredi 18 juin à 20h30, salle Glenmor.
Nous regarderons"Hommes sur le bord" film-documentaire israélien d’Avner Faingulernt et Macabit Abramsonn
Ce journal de pécheurs raconte comment Palestiniens et Juifs de Gaza ont su maintenir une coexistence fragile.

Nous aurons avec nous plusieurs intervenants qui connaissent bien, pour y être allé, les problèmes de ce territoire.
Il s'agît de Nicole Kill Nielsen,député européenne, faisant partie de la commission Palestine au parlement Européen et de François Legeais, écrivain, qui mène une action avec les enfants des territoires occupés.

Entrée libre

vendredi 28 mai 2010

Vivent les naïfs !

Et voilà, la majorité municipale a voté comme un seul homme contre l'avis des quelques 600 personnes à ce jour qui demandent la suspension du projet de la ZAC du centre.

Quand même, on a pu assister à une esquisse de débat lors de la séance du Conseil Municipal !
C'est nouveau alors que la plupart du temps on voit les conseillers majoritaires se comporter comme une meute lorsqu'un opposant ose critiquer la politique mise en œuvre.
Bon, ils n'ont pas pu s'empêcher, Monsieur le Maire en tête, d'interrompre à tous bouts de champs les orateurs de l'opposition. Bah, on ne se refait pas hein !

Une première chose Monsieur le Maire : on ne vous déteste pas comme vous l'avez suggéré. A trois reprises, nous avons voté avec enthousiasme pour vous. Ce que nous détestons c'est ce qu'est devenue votre politique sans partage, sans âme.

En tous cas, nous retiendrons un de vos propos Monsieur le Maire parce qu'il est plein d'un certain bon sens à priori.
Vous supposiez qu'une concertation comme nous l'appelons de nos vœux soit mise en œuvre.
Au bout de quelques mois, disiez-vous, les effectifs des acignolais en groupe de travail diminueraient (merci au passage pour la piètre opinion que vous avez de leur citoyenneté !). Vous poursuiviez en demandant si la légitimité de la dizaine d'Acignolais restant serait plus grande que celle de la vingtaine de conseillers élus au suffrage universel.
C'est le fond du débat : les élus à répétition oublient la naïveté nécessaire à la défense de la Démocratie et ne retiennent que l'objectif. Le pouvoir tue la citoyenneté.

Manifestement, comme vos prédécesseurs, ceux que vous fustigiez dans votre revue d'opposition Le Sagace, vous n'entendez plus nos paroles parce que vous vivez depuis trop longtemps en autarcie politique.
Ne plus comprendre la validité d'une pétition est symptomatique. Pourtant vous savez que c'était et que çà reste l'ultime rempart des citoyens contre l'arbitraire, la dernière étape avant les barricades parfois.

Vous avez été de ces naïfs qui voyaient la possibilité d'établir une plus belle démocratie. Aujourd'hui, la naïveté a changé de camp. Nous la revendiquons avec fierté. Nous croyons que les acignolais sont capable de décider des grandes orientations de leur ville. Nous croyons même qu'il est du rôle des élus de leur ré-apprendre à le faire s'ils en ont oublié le mode d'emploi. Quel-qu’en soit le coût en temps pour les projets.

Et puis bon sang, la naïveté c'est l'envie d'Utopies plus belles que les lendemains que vous nous promettez avec leurs cortèges de bétons colorés, leur parkings pour consommateurs pressés. La naïveté, c'est bien plus beau que tout çà.

Alors vivent les naïfs !

mercredi 19 mai 2010

Mascarade participative

De séances d'information rebaptisée « consultations » en superbes 4 pages couleurs aux photos truquées présentant des perspectives « à la russe » du futur Acigné (les promoteurs ont bien fait la leçon), Monsieur le Maire reste droit dans ses bottes et continue à porter un projet qui devient unilatéral.

C'est à n'y rien comprendre... Ou alors çà prête à réflexions.

Il paraît logique qu'une municipalité, devant une levée de boucliers de la population, reprenne un projet à zéro. Pas à Acigné. Ça semble tout juste agacer Monsieur le Maire et deux ou trois de ses affidés.

On va détruire les anciennes écoles. Ça touche un cil sans faire bouger l'autre à Monsieur le Maire pourtant professeur à la retraite. Et un de ses proches de surenchérir à propos de « deux ou trois vieilles pierres sans importance »

Le baron Haussman local opère en l'espace d'une mandature un virage à 180° sur l'utilité des parking.

Une telle pression est mise sur les commerçants acignolais qu'ils en oublient que ce qui fera la solidité de leur clientèle c'est leur sens du service et de l'accueil, pas des places de parking supplémentaires.

Et tout çà se fait à marche forcée comme si il y avait des milliers de réfugiés aux portes du bourg demandant un logement !


Tout le monde sait que Monsieur le Maire ne supporte pas que ses décisions soient contestées.

Tout le monde sait qu'il sévit aussi sur Rennes avec des destructions programmées au nom d'un bien public décrété par une poignée d'experts mandatés.

Mais tout le monde sait aussi que Monsieur le Maire est un démocrate et qu'Acigné n'est pas une quelconque « république bananière »


Alors les questions deviennent : « Monsieur le Maire quel est ce Grand Dessein que vous cherchez à nous imposer coûte que coûte ? Est-ce que ce projet est porté par l'Acignolais en Chef ou bien par le vice-président de Rennes Métropole ? Est-ce qu'il s'agît de préparer Acigné à devenir un quartier de Rennes ? »


Il faudra y apporter des réponses sincères parce qu'il n'y a plus grand monde à croire à votre mascarade de participation.



mardi 27 avril 2010

Nous parlons de démocratie Monsieur le Maire !

En réponse à l'éditorial de l'Acignolais de mai 2010

Vous avez raison : il y a des gens qui crèvent de faim, de violence, de misère dans le monde. Et puis à Acigné, il y a ceux qui s'insurgent contre des projets à la baron Haussman. Ca semble bien petit en effet.
Et çà vous fait perdre tant de temps ! Mais la faute à qui ? Qui pond des projets urbanistiques destructeurs, à coup de cabinet d'études, sans demander aux Acignolais de participer à leur élaboration ? Qui ose écrire «anciennes classes désaffectées depuis 1970» alors qu'elles servent depuis bien longtemps comme salles associatives ?

Vous ne croyez pas que le monde, en si mauvaise posture comme vous le rappelez, gagnerait à voir les membres de l'Initiative Populaire participer à d'autres tâches, humanitaires ou sociales ? Plutôt que d'être obligés de se battre contre vos forces pour simplement avoir droit au chapitre ?

Est-ce vraiment un faux débat que de vous dire haut et clair qu'il y a d'autres solutions que les vôtres pour la ZAC du centre ?
Est-ce simplificateur que d'exiger que les témoins du passé soient dûment conservés ? Pourtant vous avez été enseignant, vous devriez être sensible à l'importance de l'histoire dans la construction de la citoyenneté !

Si vos fameux objectifs n'ont jamais été contestés jusqu'à maintenant c'est peut-être qu'ils n'entraînaient pas de conséquences bien graves. Du moins jusqu'à cet immeuble d'une laideur affirmée qui vient maintenant écraser la place de la Mairie.

Et puis qu'est-ce qui vous rend si sûr que l'augmentation de l'offre de logements au centre ville est primordiale pour notre avenir ? La volonté de Rennes-Métropole de grossir pour en devenir une, au sens européen du terme ? Vous savez lire dans les gravats ?

Nous vous citons : «Améliorer la circulation et le stationnement ainsi que la qualité de l'espace piétons»
N'est-ce pas un des éminents membres de votre équipe qui prétendait lors du précédent mandat qu'il y avait assez de parkings dans un rayon de 500 mètres autour des Clouères ?
Est-ce au nom de la qualité que vous allez priver les piétons des charmants jardins de la rue de Calais pour laisser l'espace aux promoteurs ?
Ou bien remplacer le cimetière par deux ou trois immeubles, bel exemple, au passage, de « respect de celles et ceux qui ont vécu autrefois » ?
Et on ne s'appesantira pas sur les choix « artistiques » faits par vos commettants !

Si votre seule solution pour favoriser le développement de l'offre commerciale est d'empiler des logements au-dessus de cases, c'est pour le moins parcellaire !
Il y a d'autres solutions, croyez-nous.
Mais pour les connaître encore faudrait-il leur donner l'occasion de s'exprimer aux travers de véritables instances démocratiques et participatives.

A l'évidence de votre éditorial, vous n'en prenez pas le chemin.
Quelque part c'est mieux : votre intransigeance, votre refus d'une participation active, forcent les porteurs d'idées à grandir, à se structurer.
Parce que c'est vous qui simplifiez Monsieur le Maire. L'Initiative Populaire dont vous déplorez les faux débats n'est pas simplement une émanation des forces d'oppositions. Elle n'a pas été construite uniquement pour vous empêcher de démolir en rond.
Que çà vous plaise ou pas, ce sont des citoyens de la «société civile» qui en très forte majorité disent non à votre projet.

Le 6 mai, le deuxième acte de votre Comedia Del'arte participative va se dérouler avec, on l'espère, des micros qui fonctionnent. Il en faudra car de nombreuses voix vont s'élever contre la mise à bas de notre cité.

samedi 24 avril 2010

Fantaisie guidée pour Agenda 21

Une démarche Agenda 21 local suppose la définition d’une vision stratégique dans laquelle la collectivité annonce ses intentions quant à ce qu’elle entend accomplir. Afin d’être cohérent avec les principes mêmes du développement durable, une vision stratégique se fait de façon participative au sein d’une communauté. La participation du plus grand nombre de citoyens permet la construction d’une vision stratégique riche et bien ancrée dans la réalité locale.

Le questionnaire qui sera envoyé à la population d’Acigné doit participer à la définition de cette vision. Mais conçu d’une manière fermée, prévisible, il est fort probable qu’il ne joue pas son rôle de réservoir à idées.

Il existe une méthode plus ludique et originale : la fantaisie guidée. Cette fantaisie guidée est une formule très utilisée dans le montage des projets de Villes et Villages en santé au Québec. C'est une sorte de voyage organisé dans le monde de l'imaginaire qui permet de découvrir les composantes de ce que serait le quartier, la ville ou le territoire idéal souhaité par la population.

Les limites et les censures sont abolies. C’est le principe du remue-méninges. Il y a ainsi création d'une banque d'idées sur des moyens qui peuvent être originaux et réalisables.

Cette méthode, selon les utilisations faites à ce jour, encourage la participation de toute la communauté et permet une large discussion et implication de la part des acteurs territoriaux concernés par la qualité de vie.

Concrètement, c’est organisé sous forme de rencontres pendant lesquelles un narrateur déroule un cheminement au sein du territoire imaginaire, avec des questions auxquelles répond l’assistance.

En téléchargement, un petit essai rapide d’adaptation d’une fantaisie guidée au contexte acignolais, qui pourrait peut-être utilement compléter voire remplacer un questionnaire "standard"

mercredi 31 mars 2010

Petite revue de la presse municipale

ZAC du centre
C'est en haut à gauche de la page 15. On vous précise car vous risquez de la louper tellement elle est petite. Normal, çà va être en public. Faut pas trop en parler, des fois que des gens viennent, ne soient pas d'accord et le disent !
Il va y avoir une réunion publique sur la ZAC du centre.
« Le plan d'aménagement du centre-ville avance. » On a envie d'ajouter « envers et contre tous »
Un plan « plus précis » sera présenté. On se demande quoi de plus précis ? Parce qu'il est déjà complètement bouclé si on a bien compris. C'est ce que Acigné Autrefois a appris à ses dépends avec le refus de ses propositions.
Ah si ! Les zones grises ! Il y a les futurs immeubles qui vont venir écraser de leurs façades en béton le centre-ville, l'ancien cimetière, l'église. On aura le choix de la couleur ? Il y a des artistes parmi les opposants au projet de ZAC : on peut supposer qu'ils auront plus de goût que ceux qui ont choisi celles des immeubles aux noms d'oiseaux.

Restaurant
Toujours page 15, il y a un nouveau restaurant à Acigné... Oooops, on se trompe ! C'est celui du « Village des collectivités » et c'est à Thorigné.
Pour les nouveaux, le « Village des Collectivités » est un endroit où les maires multifonctions de la Métropole peuvent trouver un bureau supplémentaire. Allez, on exagère un peu : il doit bien se passer des choses là-dedans sinon on pourrait se demander à quoi servent les augmentations d'impôts.
En tous cas, les maires doivent être les seuls à aller déjeuner au restaurant de ce « Village » car apparemment, l'établissement cherche de la clientèle.
Tenez, Energie Citoyenne vous offre une idée : invitez les pensionnaires des Restos du Coeur, on aura l'impression que les taxes servent à quelque chose.

jeudi 25 mars 2010

Un « vrai » CCL Animation ? Faut voir...

Il faut voir à l'usage bien sûr. On dirait bien que Bernard Corlay est plus enclin a donner des explications sur les tenants et aboutissants du projet Art dans la ville. On a même décelé une vague envie de réelle concertation dans les termes : action participative, collaborative et consultative.
Dont acte, on ne demande que çà au CCL.
Aller ! Il y a quand même des relents de vieux démons qui ressurgissent au détour du discours quand il est insisté sur la partie urbanistique, monumentale, en liaison avec la ZAC du centre.
Il faut donc rester vigilant.
NVPCC, l'agence retenue, a apparemment, tout ce qu'il faut d'expérience, d'ouverture d'esprit et de professionnalisme dans les domaines culturel et évènementiel pour mener à bien cette mission très courte (à fin juin ce sera bouclé en principe)
A son programme acignolais, un inventaire, une analyse, une synthèse, des propositions basées sur la synthèse. C'est semble t-il un contrat qui peut être interrompu a tout moment. Les outils seront des interviews et la confrontation à leur créativité et leurs expériences de terrain. Les exemples de réalisation qui ont été cités sont encourageants.
Ce qu'il faut souhaiter c'est que l'inventaire réalisé soit mis à la disposition des associations. Ce qu'on peut regretter c'est que la corde politique culturelle vibre si tard dans l'empilement des mandats et que cet inventaire n'ait pas été fait plus tôt.
Ce qu'on peut regretter aussi c'est le peu de représentants des associations. Mais il y a fort à parier que ce nombre augmentera avec les sessions d'entrevues et avec la qualité de l'analyse.

lundi 22 mars 2010

L’Appel du 22 mars

Changer la politique pour changer de politique

par Daniel Cohn-Bendit


C’est un tournant historique. Des européennes aux régionales, l’écologie politique s’installe désormais comme un espace autonome dans le paysage politique français. Mais devant l’ampleur des défis auxquels doivent répondre nos sociétés, la consolidation est une nécessité absolue. Il faut nous inscrire dans la durée et honorer ce rendez-vous avec l’histoire sous peine de disqualifier notre critique de l’irresponsabilité de ceux qui ne font rien, à Copenhague ou ailleurs, parce qu’ils sont incapables de dépasser leur petits intérêts particuliers.
Nous avons besoin d’une structure pérenne et souple à la fois, capable d’élaborer des positions collectives et de porter le projet écologiste, sans s’abîmer dans la stérilité des jeux de pouvoir ou la folle tempête des égos en compétition.


Lire la suite sur le site de l'appel http://europeecologie22mars.org/

samedi 20 mars 2010

Une autre politique

Il se passe de drôles de choses en Bretagne :
Alors qu'un accord national entre le PS et Europe Ecologie devait unifier la gauche, Jean Yves LE DRIAN change les règles du jeu pour notre région.
En lisant la presse et les commentaires des uns et des autres, le scénario était écrit à l'avance.
De nombreux membres d'Europe Ecologie dénoncent cette hégémonie du leader socialiste breton et demandent qu'au niveau local, la volonté de travailler ensemble domine les rancoeurs.

vendredi 19 mars 2010

Un joli conte de fée...

Il était une fois une municipalité qui avait décidé de préparer l'avenir de son cœur de ville. Ce centre-là laissait, entre autre, trop de place à la voiture.

Il décidèrent d'associer les habitants à la discussion : « La dimension citoyenne et démocratique du projet urbain est fondamentale »

Une commission extra-communale a donc été créée. Elle comprenait des habitants du centre et des autres quartiers ainsi que quelques experts.

« Volontairement libre de toutes contraintes (réglementaires, financières), cette concertation a duré six mois et a permis de définir un aménagement urbain commun, dans ses principes, aux élus et aux habitants »

C'est à ce moment-là que les professionnels assumèrent la lourde charge de transcrire dans la réalité la « vision politique des élus » et celle « libre de toutes contraintes » des habitants.

Le Maire écrit : « Une des contraintes les plus lourdes est sans conteste le bâti existant. Mais le patrimoine est aussi un témoignage de ce qui nous a précédé. Il nous oblige moralement à une mission de sauvegarde des éléments architecturaux les plus remarquables »

C'est une belle histoire ? Non, une réalité !

C'est loin de chez nous ! Non à proximité immédiate, dans la Métropole, à Saint-Grégoire !

Une belle réalité là-bas, une triste histoire à Acigné.

Un bel exemple de démocratie active et participative à Saint-Grégoire, un fiasco total ici.

Et le plus désolant c'est que cette démocratie participative, c'est ici, dans notre municipalité de gauche, qu'elle devrait être gravée dans le marbre.


Extraits de l'interview de Pierre Breteau, maire de St-Grégoire, paru dans « Place Publique »

Agenda 21 d’Acigné : despotisme « éclairé » ou démarche partagée ?

La notion d’agenda 21 est issue de la conférence de Rio de 1992 sur le développement durable. Au niveau local, il s’agit de définir un programme d’actions en faveur du développement durable, établi sur la base d'une concertation avec les acteurs du territoire.
Il doit afficher ce que la collectivité va faire pour le développement durable au 21ème siècle.
La commune d’Acigné vient de s’engager dans la démarche… au moins c’est ce qui est annoncé.

Pour qu’un Agenda 21 soit réussi, il faut deux conditions : une dynamique d’échange très forte entre décideurs et citoyens, et un programme d’actions ambitieux. Autrement dit, la façon de faire est aussi importante que le résultat.

Pour le programme on verra plus tard, mais pour l’élaboration partagée, c’est mal parti.

Lors de la première réunion du CCL, les présents ont demandé la création d’un groupe de pilotage étendu, ont discuté l’intérêt d’un bureau d’étude, ont demandé d’être au moins associés à la définition du rôle du bureau d’étude et à son choix.
Résultat : le bureau d’étude a été choisi par les experts municipaux seuls, sa mission n’est pas connue, et il procède déjà à des interviews. Qui seront certainement présentés comme une concertation avec la population et qui deviendra exemplaire après un ou deux CCL, chargés d’enregistrer les résultats.

L’analyse des premières expériences montre que la principale difficulté pour la collectivité qui porte l’Agenda 21 est de partager la réflexion. Hélas, il semble bien qu’Acigné fera partie des cas qui n’auront pas su éviter l’écueil ! Là où certaines municipalités ont mis en place des forums de discussion, voire encouragé et aidé la création d’une association Agenda 21, animé un réseau d’acteurs et de savoirs diversifiés, à Acigné nous avons les questions du bureau d’études. Comme si le salut ne pouvait venir que des « experts ».

Quel mépris pour les citoyens, et quelle erreur stratégique !

Car le développement durable ne se décrète pas, il faut que les citoyens s’approprient la démarche, ses objectifs et ses moyens. Et pour cela, que peut-on trouver de mieux que de leur confier la responsabilité et de la mettre en œuvre eux-mêmes ? Mais cela suppose de recentrer la prise de décision, ce qui n'est pas au goût du jour à Acigné.

jeudi 18 mars 2010

Economie, Social, Ecologie et Démocratie


La cause environnementale est enfin prise en compte par tous les politiques, il leur en aura fallu du temps !

Souvenons-nous de René Dumont, candidat aux présidentielles de 1974,
de son verre d’eau, et de son discours visionnaire...

Les idées de quelques uns doivent probablement faire leur chemin avant de gagner les consciences et nous ne pouvons que nous réjouir de cet engouement général. En espérant qu’il ne s’agit pas que d’une mode ou d’un simple calcul électoral.

C’est pourtant ce que peut laisser croire l’emploi tous azimuts de ce concept de « développement durable ». Il n’en finit plus de se vider de sens, tellement galvaudé, édulcoré, usé à force d’être utilisé pour tout et n’importe quoi. Pour nous vendre aussi bien le tout dernier modèle automobile, que du nucléaire ou de la croissance… Comme si rien ne s’était passé, que notre économie basée sur un profit sans scrupule continuait à tenir le cap malgré la crise. Comme si nous pouvions continuer à consommer sans limite, tout en gonflant chaque jour un peu plus le nombre des exclus.

Travailler plus pour consommer plus ? Gagner plus pour polluer plus ? Gagner en confort... en bonheur ? Si l’on s’en tient aux indicateurs économiques actuels, la mesure du bien-être des citoyens est réduite à la richesse économique du territoire, ce qui en donne une idée plutôt étriquée… Que fait-on de l’accès à la santé, à l’éducation et à la culture ? Le bonheur, ne serait-ce pas aussi un lien social riche et solidaire et une humanité en paix avec la nature ?

Chacun peut y participer en économisant les ressources, bien sûr, mais aussi en partageant ses compétences et son savoir-faire au sein d’un projet local réellement concerté. La sobriété individuelle a ses limites et est vouée à l’échec si les structures qui sous-tendent nos modes de vie restent inchangées.

Habiter, travailler, se nourrir, échanger

Tout ou presque est à réinventer et ça ne se fera pas sans la participation du plus grand nombre, gage de démocratie et de justice sociale. Il devient urgent de relocaliser l’économie et pas uniquement pour le bénéfice environnemental qu’on en tirerait. La mixité fonctionnelle génère une mixité sociale bénéfique à tous. Transformer la ville, ses usages et ses activités, c’est anticiper le changement et garantir un passage en douceur vers d’incontournables nouvelles habitudes.

C’est ce qu’est en train de rater la majorité municipale dans la phase finale de réaménagement de la ZAC du Centre. Les objectifs ont été déduits d’une analyse qui date d’il y a quinze ans. La concertation y est réduite aux seuls échanges avec les commerçants, les élus de l’opposition étant écartés de l’élaboration du cahier des charges.

Economie, Social, Ecologie sont les trois axes du «développement durable». Nous aimerions y ajouter un quatrième, complètement transversal : la démocratie et le droit pour tous, y compris les minorités, de s’exprimer, d’être entendu et de participer à la politique locale. La dimension humaine et ses richesses ne sont pas suffisamment prises en compte en amont des projets. Le cahier des charges de l’Agenda 21 a été réalisé en catimini. Une fois de plus, les participants d’un Comité Consultatif Local n’auront plus qu’à en prendre connaissance lors d’une réunion de consultation artificielle…

Sous des semblants d’ouverture, l’équipe majoritaire fait l’économie de ces échanges. Elle croit ainsi gagner du temps et échapper à la complexité d’une réflexion collective. Elle se coupe ainsi des Acignolais, de leurs compétences et de la puissance de créativité qu’apporte la diversité d’opinions.

Une nouvelle année commence, porteuse d’espoir comme le sont tous les nouveaux départs.

Qui sait ? Le début d’une vie politique locale moins sectaire, plus sereine et ouverte au dialogue.

C’est ce que nous souhaitons.