mercredi 31 mars 2010

Petite revue de la presse municipale

ZAC du centre
C'est en haut à gauche de la page 15. On vous précise car vous risquez de la louper tellement elle est petite. Normal, çà va être en public. Faut pas trop en parler, des fois que des gens viennent, ne soient pas d'accord et le disent !
Il va y avoir une réunion publique sur la ZAC du centre.
« Le plan d'aménagement du centre-ville avance. » On a envie d'ajouter « envers et contre tous »
Un plan « plus précis » sera présenté. On se demande quoi de plus précis ? Parce qu'il est déjà complètement bouclé si on a bien compris. C'est ce que Acigné Autrefois a appris à ses dépends avec le refus de ses propositions.
Ah si ! Les zones grises ! Il y a les futurs immeubles qui vont venir écraser de leurs façades en béton le centre-ville, l'ancien cimetière, l'église. On aura le choix de la couleur ? Il y a des artistes parmi les opposants au projet de ZAC : on peut supposer qu'ils auront plus de goût que ceux qui ont choisi celles des immeubles aux noms d'oiseaux.

Restaurant
Toujours page 15, il y a un nouveau restaurant à Acigné... Oooops, on se trompe ! C'est celui du « Village des collectivités » et c'est à Thorigné.
Pour les nouveaux, le « Village des Collectivités » est un endroit où les maires multifonctions de la Métropole peuvent trouver un bureau supplémentaire. Allez, on exagère un peu : il doit bien se passer des choses là-dedans sinon on pourrait se demander à quoi servent les augmentations d'impôts.
En tous cas, les maires doivent être les seuls à aller déjeuner au restaurant de ce « Village » car apparemment, l'établissement cherche de la clientèle.
Tenez, Energie Citoyenne vous offre une idée : invitez les pensionnaires des Restos du Coeur, on aura l'impression que les taxes servent à quelque chose.

jeudi 25 mars 2010

Un « vrai » CCL Animation ? Faut voir...

Il faut voir à l'usage bien sûr. On dirait bien que Bernard Corlay est plus enclin a donner des explications sur les tenants et aboutissants du projet Art dans la ville. On a même décelé une vague envie de réelle concertation dans les termes : action participative, collaborative et consultative.
Dont acte, on ne demande que çà au CCL.
Aller ! Il y a quand même des relents de vieux démons qui ressurgissent au détour du discours quand il est insisté sur la partie urbanistique, monumentale, en liaison avec la ZAC du centre.
Il faut donc rester vigilant.
NVPCC, l'agence retenue, a apparemment, tout ce qu'il faut d'expérience, d'ouverture d'esprit et de professionnalisme dans les domaines culturel et évènementiel pour mener à bien cette mission très courte (à fin juin ce sera bouclé en principe)
A son programme acignolais, un inventaire, une analyse, une synthèse, des propositions basées sur la synthèse. C'est semble t-il un contrat qui peut être interrompu a tout moment. Les outils seront des interviews et la confrontation à leur créativité et leurs expériences de terrain. Les exemples de réalisation qui ont été cités sont encourageants.
Ce qu'il faut souhaiter c'est que l'inventaire réalisé soit mis à la disposition des associations. Ce qu'on peut regretter c'est que la corde politique culturelle vibre si tard dans l'empilement des mandats et que cet inventaire n'ait pas été fait plus tôt.
Ce qu'on peut regretter aussi c'est le peu de représentants des associations. Mais il y a fort à parier que ce nombre augmentera avec les sessions d'entrevues et avec la qualité de l'analyse.

lundi 22 mars 2010

L’Appel du 22 mars

Changer la politique pour changer de politique

par Daniel Cohn-Bendit


C’est un tournant historique. Des européennes aux régionales, l’écologie politique s’installe désormais comme un espace autonome dans le paysage politique français. Mais devant l’ampleur des défis auxquels doivent répondre nos sociétés, la consolidation est une nécessité absolue. Il faut nous inscrire dans la durée et honorer ce rendez-vous avec l’histoire sous peine de disqualifier notre critique de l’irresponsabilité de ceux qui ne font rien, à Copenhague ou ailleurs, parce qu’ils sont incapables de dépasser leur petits intérêts particuliers.
Nous avons besoin d’une structure pérenne et souple à la fois, capable d’élaborer des positions collectives et de porter le projet écologiste, sans s’abîmer dans la stérilité des jeux de pouvoir ou la folle tempête des égos en compétition.


Lire la suite sur le site de l'appel http://europeecologie22mars.org/

samedi 20 mars 2010

Une autre politique

Il se passe de drôles de choses en Bretagne :
Alors qu'un accord national entre le PS et Europe Ecologie devait unifier la gauche, Jean Yves LE DRIAN change les règles du jeu pour notre région.
En lisant la presse et les commentaires des uns et des autres, le scénario était écrit à l'avance.
De nombreux membres d'Europe Ecologie dénoncent cette hégémonie du leader socialiste breton et demandent qu'au niveau local, la volonté de travailler ensemble domine les rancoeurs.

vendredi 19 mars 2010

Un joli conte de fée...

Il était une fois une municipalité qui avait décidé de préparer l'avenir de son cœur de ville. Ce centre-là laissait, entre autre, trop de place à la voiture.

Il décidèrent d'associer les habitants à la discussion : « La dimension citoyenne et démocratique du projet urbain est fondamentale »

Une commission extra-communale a donc été créée. Elle comprenait des habitants du centre et des autres quartiers ainsi que quelques experts.

« Volontairement libre de toutes contraintes (réglementaires, financières), cette concertation a duré six mois et a permis de définir un aménagement urbain commun, dans ses principes, aux élus et aux habitants »

C'est à ce moment-là que les professionnels assumèrent la lourde charge de transcrire dans la réalité la « vision politique des élus » et celle « libre de toutes contraintes » des habitants.

Le Maire écrit : « Une des contraintes les plus lourdes est sans conteste le bâti existant. Mais le patrimoine est aussi un témoignage de ce qui nous a précédé. Il nous oblige moralement à une mission de sauvegarde des éléments architecturaux les plus remarquables »

C'est une belle histoire ? Non, une réalité !

C'est loin de chez nous ! Non à proximité immédiate, dans la Métropole, à Saint-Grégoire !

Une belle réalité là-bas, une triste histoire à Acigné.

Un bel exemple de démocratie active et participative à Saint-Grégoire, un fiasco total ici.

Et le plus désolant c'est que cette démocratie participative, c'est ici, dans notre municipalité de gauche, qu'elle devrait être gravée dans le marbre.


Extraits de l'interview de Pierre Breteau, maire de St-Grégoire, paru dans « Place Publique »

Agenda 21 d’Acigné : despotisme « éclairé » ou démarche partagée ?

La notion d’agenda 21 est issue de la conférence de Rio de 1992 sur le développement durable. Au niveau local, il s’agit de définir un programme d’actions en faveur du développement durable, établi sur la base d'une concertation avec les acteurs du territoire.
Il doit afficher ce que la collectivité va faire pour le développement durable au 21ème siècle.
La commune d’Acigné vient de s’engager dans la démarche… au moins c’est ce qui est annoncé.

Pour qu’un Agenda 21 soit réussi, il faut deux conditions : une dynamique d’échange très forte entre décideurs et citoyens, et un programme d’actions ambitieux. Autrement dit, la façon de faire est aussi importante que le résultat.

Pour le programme on verra plus tard, mais pour l’élaboration partagée, c’est mal parti.

Lors de la première réunion du CCL, les présents ont demandé la création d’un groupe de pilotage étendu, ont discuté l’intérêt d’un bureau d’étude, ont demandé d’être au moins associés à la définition du rôle du bureau d’étude et à son choix.
Résultat : le bureau d’étude a été choisi par les experts municipaux seuls, sa mission n’est pas connue, et il procède déjà à des interviews. Qui seront certainement présentés comme une concertation avec la population et qui deviendra exemplaire après un ou deux CCL, chargés d’enregistrer les résultats.

L’analyse des premières expériences montre que la principale difficulté pour la collectivité qui porte l’Agenda 21 est de partager la réflexion. Hélas, il semble bien qu’Acigné fera partie des cas qui n’auront pas su éviter l’écueil ! Là où certaines municipalités ont mis en place des forums de discussion, voire encouragé et aidé la création d’une association Agenda 21, animé un réseau d’acteurs et de savoirs diversifiés, à Acigné nous avons les questions du bureau d’études. Comme si le salut ne pouvait venir que des « experts ».

Quel mépris pour les citoyens, et quelle erreur stratégique !

Car le développement durable ne se décrète pas, il faut que les citoyens s’approprient la démarche, ses objectifs et ses moyens. Et pour cela, que peut-on trouver de mieux que de leur confier la responsabilité et de la mettre en œuvre eux-mêmes ? Mais cela suppose de recentrer la prise de décision, ce qui n'est pas au goût du jour à Acigné.

jeudi 18 mars 2010

Economie, Social, Ecologie et Démocratie


La cause environnementale est enfin prise en compte par tous les politiques, il leur en aura fallu du temps !

Souvenons-nous de René Dumont, candidat aux présidentielles de 1974,
de son verre d’eau, et de son discours visionnaire...

Les idées de quelques uns doivent probablement faire leur chemin avant de gagner les consciences et nous ne pouvons que nous réjouir de cet engouement général. En espérant qu’il ne s’agit pas que d’une mode ou d’un simple calcul électoral.

C’est pourtant ce que peut laisser croire l’emploi tous azimuts de ce concept de « développement durable ». Il n’en finit plus de se vider de sens, tellement galvaudé, édulcoré, usé à force d’être utilisé pour tout et n’importe quoi. Pour nous vendre aussi bien le tout dernier modèle automobile, que du nucléaire ou de la croissance… Comme si rien ne s’était passé, que notre économie basée sur un profit sans scrupule continuait à tenir le cap malgré la crise. Comme si nous pouvions continuer à consommer sans limite, tout en gonflant chaque jour un peu plus le nombre des exclus.

Travailler plus pour consommer plus ? Gagner plus pour polluer plus ? Gagner en confort... en bonheur ? Si l’on s’en tient aux indicateurs économiques actuels, la mesure du bien-être des citoyens est réduite à la richesse économique du territoire, ce qui en donne une idée plutôt étriquée… Que fait-on de l’accès à la santé, à l’éducation et à la culture ? Le bonheur, ne serait-ce pas aussi un lien social riche et solidaire et une humanité en paix avec la nature ?

Chacun peut y participer en économisant les ressources, bien sûr, mais aussi en partageant ses compétences et son savoir-faire au sein d’un projet local réellement concerté. La sobriété individuelle a ses limites et est vouée à l’échec si les structures qui sous-tendent nos modes de vie restent inchangées.

Habiter, travailler, se nourrir, échanger

Tout ou presque est à réinventer et ça ne se fera pas sans la participation du plus grand nombre, gage de démocratie et de justice sociale. Il devient urgent de relocaliser l’économie et pas uniquement pour le bénéfice environnemental qu’on en tirerait. La mixité fonctionnelle génère une mixité sociale bénéfique à tous. Transformer la ville, ses usages et ses activités, c’est anticiper le changement et garantir un passage en douceur vers d’incontournables nouvelles habitudes.

C’est ce qu’est en train de rater la majorité municipale dans la phase finale de réaménagement de la ZAC du Centre. Les objectifs ont été déduits d’une analyse qui date d’il y a quinze ans. La concertation y est réduite aux seuls échanges avec les commerçants, les élus de l’opposition étant écartés de l’élaboration du cahier des charges.

Economie, Social, Ecologie sont les trois axes du «développement durable». Nous aimerions y ajouter un quatrième, complètement transversal : la démocratie et le droit pour tous, y compris les minorités, de s’exprimer, d’être entendu et de participer à la politique locale. La dimension humaine et ses richesses ne sont pas suffisamment prises en compte en amont des projets. Le cahier des charges de l’Agenda 21 a été réalisé en catimini. Une fois de plus, les participants d’un Comité Consultatif Local n’auront plus qu’à en prendre connaissance lors d’une réunion de consultation artificielle…

Sous des semblants d’ouverture, l’équipe majoritaire fait l’économie de ces échanges. Elle croit ainsi gagner du temps et échapper à la complexité d’une réflexion collective. Elle se coupe ainsi des Acignolais, de leurs compétences et de la puissance de créativité qu’apporte la diversité d’opinions.

Une nouvelle année commence, porteuse d’espoir comme le sont tous les nouveaux départs.

Qui sait ? Le début d’une vie politique locale moins sectaire, plus sereine et ouverte au dialogue.

C’est ce que nous souhaitons.